Naissance de Notre Seigneur.
Mon Dieu, que Vous êtes bon ! Pourquoi êtes-vous né ? Pourquoi êtes-Vous venu au monde sur cette terre ?.. Était-ce nécessaire pour nous sauver ? Non, un mot de Vous, un acte de Votre volonté pouvait nous sauver… Était-ce nécessaire pour nous sanctifier ?.. Non, un acte de Votre volonté pouvait nous remplir intérieurement de grâce, de lumière, de bonne volonté, de sainteté… Pourquoi donc avez-Vous choisi ce moyen de venir parmi les hommes, avec la forme d’un homme ?.. Parce que c’est un moyen plein d’un amour infini, incompréhensible, divin, et que par conséquent il vous convient… Tout être agit selon sa nature. Dieu est amour… Donc Dieu agit par amour… Venir dans le monde n’était nullement le seul moyen de tirer à Vous le monde, mais c’était un moyen plein d’un amour infini, inouï, divin. C’est pourquoi, Vous qui agissez par amour, Vous l’avez choisi.
« Aimons celui qui nous a aimés le premier. » Regardons dans cette crèche ce petit enfant qui nous tend les bras, qui nous aime tant, qui vient par amour parmi nous et qui fait tous ses actes par amour, et aimons-Le, demandons-Lui de L’imiter et d’agir en tout comme Lui par amour… Imitons tous les exemples qu’il nous donne, puisqu’il est la perfection même, et faisons les mêmes actes que lui par le même motif que Lui, par pur amour… Imitons sa pauvreté, par amour… Imitons Sa solitude par amour… Imitons Son abjection, par amour… Imitons cette austérité et cette pénitence qu’il inaugure dès la crèche, par amour… Prions, contemplons avec Lui Son Père, par amour… Bénissons avec Lui les hommes, par amour… Imitons ses pensées, ses actes, tout ce qui est en Lui et surtout cet amour qui est en Lui le motif de tout… « Venez et voyez… Suivez et regardez… Imitez et contemplez. » La première chose à suivre, à imiter, c’est l’amour… La première chose qui frappe nos yeux, le plus perpétuel sujet de contemplation, c’est l’amour qui est l’essence même de notre Bien-aimé Jésus[1].
[1] M/262, sur Lc 1,57-2,7 en C. de Foucauld, La bonté de Dieu. Méditations sur les Saints Évangiles (1), Nouvelle Cité, Montrouge 1996, 213-214.