2ème dimanche du Temps Ordinaire – Année B
« Voici l’Agneau de Dieu. »
Que vous êtes bon, mon Seigneur Jésus, de vouloir porter ce nom d’« Agneau de Dieu » qui signifie que vous êtes victime comme l’agneau et doux comme l’agneau… et que vous êtes « de Dieu » c’est-à-dire : faisant tout ce que vous faites pour Dieu !
Soyons victimes à votre exemple, Bien-aimé Jésus, victime pour votre amour, holocauste brûlant en votre honneur, par la mortification, par la prière, en nous exhalant en pure perte de nous-mêmes pour vous seul, en nous oubliant radicalement et consacrant tous nos instants à vous plaire le plus possible… Soyons comme vous « victimes pour la rédemption de beaucoup », en unissant pour la sanctification des hommes nos prières aux vôtres, nos souffrances aux vôtres, en entrant profondément à votre exemple dans la mortification pour vous aider efficacement dans votre œuvre de rédemption, puisque la souffrance est la condition « sine qua non » pour faire du bien au prochain: « Si le grain de froment ne meurt pas, il ne rapporte rien »… Et soyons victimes pour Dieu et pour les hommes en vue de Dieu seul ; rien en vue de nous, rien en vue des autres créatures, tout en vue de Dieu seul, à qui nous devons tout rendre, puisque nous tenons tout de lui : « Rendez à Dieu ce qui est à Dieu » ; tout est à Lui, rendons-lui tout… Soyons aussi doux comme le divin agneau, sans armes pour attaquer, sans armes pour nous défendre, nous laissant attacher, tondre, égorger sans résistance et sans une parole de plainte[1].
[1] M/428, sur Jn 1,1-36, en C. de Foucauld, L’imitation du Bien-Aimé. Méditations sur les Saints Évangiles (2), Nouvelle Cité, Montrouge 1997, 146.