4ème Dimanche du Temps Pascal – Année B
« Je suis le bon Pasteur… J’ai d’autres brebis… Il faut me les conduire… pour qu’il n’y ait qu’une bergerie et qu’un Pasteur. »
Que vous êtes bon, ô bon Pasteur, qui vous êtes plu à vous désigner vous-même de ce nom si tendre et qui vous convient si bien… Que vous êtes bon, vous qui êtes venu sur la terre chercher, en bon Pasteur, l’humanité si égarée !.. Que vous êtes bon, vous qui cherchez chaque âme avec tant de patience, tant de constance, ô tendre Pasteur !.. Que vous êtes bon, ô bon Pasteur, vous qui avez cherché, trouvé mon âme et l’avez ramenée de si loin !.. Que vous êtes bon, ô bon Pasteur, vous qui guidez vos brebis par vos paroles, par vos exemples, par votre sainte Église, par ces représentants bénis à qui vous avez dit : « Qui vous écoute, m’écoute », leur donnant ainsi le moyen de ne jamais s’égarer !.. Que vous êtes bon, ô bon Pasteur, qui nourrissez vos brebis de vos saintes Écritures, des enseignements des docteurs de votre Église, de la doctrine sacrée, des sacrements, enfin du Sacrement des sacrements, de votre corps sacré et, en outre, par votre grâce qui les soutient en tout instant !.. Que vous êtes bon, mon Dieu, qui défendez vos brebis avec tant d’amour, qui avez donné votre vie, votre sang pour les délivrer, et qui à tout moment les défendez par votre grâce, par vos anges, par votre Église !..
Imitons le bon Pasteur, lorsqu’il nous donne en quelque sorte mission de paître une ou plusieurs de ses brebis. Comme lui, guidons-les dans le bien par la parole et l’exemple, nourrissons-les de bons enseignements, de bonnes lectures, d’une bonne doctrine ; défendons-les contre elles-mêmes, contre les démons et contre les hommes ; soignons-les, consolons-les quand elles sont faibles et malades, faisons-les prospérer le plus qu’il nous est possible, puisque « ceci est la gloire de Dieu qu’on devienne les disciples de Jésus et qu’on rapporte beaucoup de fruit »… Tâchons de conduire à Notre Seigneur, comme il le demande, celles de ses brebis qui ne sont pas dans sa bergerie, afin qu’il n’y ait qu’une bergerie et qu’un pasteur… Conduisons-lui ainsi selon sa demande, en obéissance à sa parole, le plus grand nombre possible des âmes qui ne sont pas de son bercail, catholiques dans le péché, schismatiques, hérétiques, infidèles, toutes les âmes enfin qui ne sont pas membres vivants du Corps de l’Église… Conduisons-les lui par nos prières, notre pénitence, nos exemples, notre propre sanctification toujours, et en outre par tous les autres moyens dont il veut que nous nous servions, selon la vocation qu’il nous donne[1].
[1] M/467, sur Jn 10,11-16, en C. de Foucauld, L’imitation du Bien-Aimé, Nouvelle Cité, Montrouge 1997, 187-188.