29ème dimanche du temps ordinaire – Année A
« Rendez à Dieu ce qui est à Dieu » (Mt 22,21).
AMOUR DE DIEU.
Âme, corps, biens matériels, vie, tout ce que nous avons et tout ce que nous sommes, tous les battements de notre cœur, tous les instants de notre vie, nous avons tout reçu de Dieu, tout est à Dieu. Rendons-lui donc tout : Que tous nos biens matériels, que notre âme, notre corps, que tous les instants de notre existence, soient uniquement consacrés à lui, employés uniquement en vue de lui, c’est-à-dire de manière à le glorifier le plus possible, c’est-à-dire selon sa volonté. …Sa volonté nous est connue par le moyen de notre directeur spirituel qui le représente auprès de nous. …Rendons donc à Dieu tout ce que nous sommes, en faisant tout ce qu’il nous dit. Que nous dit-il ? D’abord : « Aime Dieu de tout ton cœur, de toutes tes forces, de toute ton âme, de tout ton esprit ; c’est le premier commandement »[1]. Rendons donc à Dieu tout notre cœur, puisque c’est la première chose qu’il nous demande ! Donnons-lui tout notre amour : Vidons notre cœur de tout amour du créé, de tout amour de ce qui n’est pas Dieu et offrons le vide de tout, tout entier… Offrons-lui notre âme toute entière, vide de toute inclination qui ne soit pas selon lui, qui ne soit pas conforme à lui, vide de tout ce qui n’est pas ce que lui-même y a mis, et prête à tout pour lui… Offrons-lui notre esprit vide de tout ce qui n’est pas lui ou de lui… Offrons-lui toutes nos forces, tout ce que nous sommes, ne les occupant à rien qu’à accomplir sa volonté, les mettant dans un saint repos pour tout ce qui n’est pas l’accomplissement de sa volonté, et les réservant toutes pour lui seul : « Je garderai ma force pour Dieu »[2]. Employons tous les instants de notre existence, faisons toutes nos pensées, nos paroles, nos actions en vue de Dieu seul, puisque tout nous vient de lui seul. Rendons à Dieu tout ce que nous avons et tout ce que nous sommes, en lui obéissant en tout, en n’agissant, n’employant tous nos instants qu’en vue de lui seul, puisque tout nous vient de lui seul[3].
[1] Mt 22, 37-38.
[2] Ps 58, 10.
[3] C. de Foucauld, Aux plus petits de mes frères. Méditations sur les passages des Saints Évangiles relatifs à quinze vertus (1897-1898), tome IV/2, Nouvelle Cité, Paris 1973, 84-85.