Encore dix-sept jours, mon Dieu ! Bientôt il n’y aura plus que deux semaines !… que le temps passe vite ! Bientôt ce saint temps de l’Avent, ce temps si saint, ce temps de recueillement, d’adoration si profonde, ce temps de silence et de retraite, d’admiration muette loin du regard des hommes, bientôt ce temps si doux où l’on vous suit si près de soi sera passé… Sainte Vierge, saint Joseph priez pour nous, obtenez-nous de passer ces derniers jours de l’Avent comme Notre-Seigneur veut que nous les passions !…
L’Immaculée Conception de notre Mère Bien-Aimée… Voici un jour de fête pour la pieuse maison de Nazareth… une fête pour Joseph, une heure de reconnaissance profonde pour Marie : Fecit mihi magna qui potens est. Saint Joseph, mon doux père, unissez-moi à votre joie, obtenez-moi un cœur de vrai enfant de Marie comme de vrai petit frère de Jésus… Ma Mère, très sainte Vierge vous savez que je vous aime plus que tout, après Jésus, faites-moi passer cette fête et tous les jours de ma vie comme votre cœur le veut… Ma Mère, me voici pendant ce temps si saint de l’Avent, aux pieds de Jésus caché dans votre sein entre vous et Joseph, dans cette bénie maison de Nazareth, j’adore avec vous celui qui veut bien se faire votre fils… Je me tiens avec vous et saint Joseph à ses pieds, dans le silence, l’admiration, la gratitude, l’adoration. .. et en pensant à Lui et Le contemplant, je vous vois et je vous aime… Il vous aime tant, Lui, qui vous a bénie entre toutes les femmes ! Au-dedans de vous, dans son cœur d’homme Il jouit de vos joies et de vos gloires… Il aime tant tous les hommes ! Et Il vous aime plus que tous les hommes ensemble, plus que tous les saints et les anges, plus que tout l’univers réuni ! Le Cœur de Jésus qui aime tant, souffre tant et jouit tant ! Il jouit en ce jour à la pensée de votre Immaculée Conception, ce commencement de votre bienheureuse vie et de vos gloires… jour bienheureux pour le monde, signal de sa rédemption… jour bienheureux pour vous, ma mère, commencement de votre vie en Dieu, bien doux pour Notre-Seigneur, commencement de gloire de sa mère bien-aimée. Mon Dieu faites-moi passer, faites passer à tous vos enfants ce jour béni comme vous le voulez.
Amen [1].
[1] Foucauld (de) C., Considérations sur les fêtes de l’année, Nouvelle Cité, Paris 1987, pp. 59-60.