Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur – Année B
« Délivrez-moi de ce calice, toutefois, non ma volonté, mais la vôtre »…
Mon Seigneur Jésus, Vous qui aimiez tant souffrir pour la gloire de votre Père, et pour sanctifier les hommes en vue de Lui, comme la douleur a dû être extrême pour vous faire jeter ce cri !.. Pourquoi avez-vous tant souffert ? Parce que vous l’avez voulu. Pourquoi l’avez-vous voulu ? Parce que c’était la volonté de votre Père, la volonté divine. Pourquoi était-ce la volonté divine ? Ce n’était pas pour que le péché d’Adam fût racheté surabondamment, car un seul de vos actes, en tant qu’acte divin, eût suffi mille fois ; c’était pour prouver aux hommes l’Amour infini de Dieu pour eux… Pour leur montrer que c’est par beaucoup de tribulations qu’on gagne le ciel… Pour leur faire voir l’affreuse laideur du péché… Merci ! merci ! merci !
Dans l’épreuve, dans la douleur, dans le danger, dans tout grave événement, prions !.. Prions comme Jésus à Gethsémani : comme des enfants, avec un abandon complet, une familiarité parfaite, sans rien d’étudié, « avec peu de paroles », comme Il l’a enseigné ; mais répétant les mêmes ; faisons notre prière soit en 2 parties : la 1re exprimant notre besoin, la 2e disant « mais votre volonté, non la mienne » (c’est toujours par là que doivent se terminer toutes nos prières), comme Il nous en donne ici l’exemple; soit en une seule partie, disant simplement « mon Dieu, que votre volonté se fasse ». Il nous a donné aussi l’exemple de cette prière dans le « Pater » qui est tout entier résumé en ces quelques mots… Ces deux genres de prières sont également parfaits, puisque Dieu nous donne l’exemple des deux : l’Esprit Saint, selon les circonstances, a inspiré soit l’une, soit l’autre à Jésus ; faisons comme Jésus ; laissons-nous aller à dire indifféremment soit l’une soit l’autre, selon que l’Esprit Saint nous l’inspirera; ne nous attachons davantage ni à la prière d’acquiescement précédée de demandes, ni à la prière d’acquiescement sans demandes ; aimons également l’une et l’autre, puisque toutes deux sont divines et faisons indifféremment l’une ou l’autre, selon que l’Esprit Saint nous l’inspire dans le moment présent[1].
[1] M/242, sur Mc 14,35-36, en C. de Foucauld, La bonté de Dieu. Méditations sur les Saints Évangiles (1), Nouvelle Cité, Montrouge 1996, 184-185.